Dans Le Rideau, Milan Kundera oppose à la «morale de l’archive», qui justifie la publication de tout ce qu’un auteur a pu écrire, la «morale de l’essentiel» : seuls appartiennent à l’œuvre les textes que l’auteur juge dignes d’être retenus. Le reste relève de la biographie, peut-être des marges de l’œuvre, non de l’œuvre elle-même. La présente édition ne propose donc pas des Œuvres complètes, mais une Œuvre, complète dans la mesure où l’auteur en a lui-même dessiné les contours, fixé le titre et arrêté la présentation. Au sommaire de ces deux volumes figurent un recueil de nouvelles, neuf romans, une pièce de théâtre dont le point de départ est un roman et quatre essais consacrés pour l’essentiel à l’art du roman : quinze livres où se réalise pleinement la volonté esthétique de Milan Kundera, mûre, consciente, assumée. Le texte de ces livres, souvent retouché par l’auteur à l’occasion de rééditions ou de simples réimpressions, se veut aussi définitif que possible. On chercherait en vain, dans cette édition, une biographie de Kundera. On y trouvera en revanche la biographie de son œuvre. En quinze chapitres, un par livre, François Ricard retrace le destin de ces livres et évoque les circonstances de leur publication, de leur diffusion, de leur réception. Ces chapitres sont enrichis d’extraits de déclarations, de notes ou de préfaces dues à Milan Kundera : autant d’écrits jusqu’alors difficilement accessibles, voire inédits en français.[La Pléiade]
Eva Bloch Bücher


Die Unsterblichkeit
- 415 Seiten
- 15 Lesestunden
In einem Fitness-Club über den Dächern von Paris sitzt Milan Kundera, Autor und Figur der Unsterblichkeit, und beobachtet, wie eine etwa sechzigjährige Frau Schwimmstunden nimmt. Zum Abschied winkt sie dem Schwimmlehrer noch einmal zu und macht dabei eine so graziöse Handbewegung, daß der Betrachter beschließt, diese Geste, die die ganze unerträgliche Leichtigkeit des Seins zu enthalten scheint, der Heldin seines Romans, Agnes, zum Geschenk zu machen. Als würden auch wir auf diese Weise in den Roman gewunken: zu Agnes, der scheinbar Ätherischen, die ein erotisches Doppelleben führt; zu Laura, ihrer ein bißchen sentimentalen Schwester, die mit dem Journalisten Bernard nicht glücklich werden darf, weil dessen Geschwätz im Radio den Autor jeden Morgen zum Wahnsinn treibt; und zu Paul, der – auf seine Weise – bei den Schwestern seine Spuren hinterläßt. Darüber unterhalten sich auf höherer Ebene, im Jenseits: Goethe (in Pantoffeln, mit einer Sonnenblende am Stirnband) und Hemingway. Aber es gibt in diesem musikalischen Roman eben nicht nur die 'große Unsterblichkeit' der Berühmten, sondern auch diese graziöse Handbewegung, die unvergessen bleibt: aufgehoben für alle Zeiten und unsterblich geworden in diesem Roman.