Vor dem Hintergrund globaler Umwelt- und Nuklearkatastrophen sowie neurowissenschaftlicher Allmachtsphantasien, die die Verwundbarkeit menschlichen Lebens offenbar werden lassen, formuliert Frédéric Worms ein Plädoyer für eine neue Lebensphilosophie. Er wendet sich gegen intellektuelle Tendenzen, die zynisch 'Regeln für den Menschenpark' fordern oder Individuen fatalistisch auf 'das nackte Leben' reduziert sehen. Durch kritische Würdigungen seiner historischen Vorgänger von Bergson bis Deleuze versucht sich diese Essaysammlung an etwas Unzeitgemäßem: jenen Vitalismus, der lange als Inbegriff des Irrationalismus verschrien war, in Form einer Theorie menschlicher Beziehungen für das 21. Jahrhundert zu rehabilitieren.
Qu'il y ait un « vocabulaire de Bergson » c'est-à-dire un sens nouveau donné par lui à certains mots, au premier rang desquels celui de « durée », voire un sens nouveau pris par tous les mots des livres où s'exprime sa pensée, que cette « invention » soit même le signe de son « intuition » philosophique, c'est une chose. Que ce vocabulaire puisse être fixé dans les définitions d'un Vocabulaire, c'en est une autre, et qui ne va pas de soi, justement parce que le sens d'un mot n'est pas nouveau tout seul mais dans des livres, des paragraphes, des phrases, bref, une pensée, donc aussi pour résoudre des problèmes, désigner des objets, tracer des distinctions de manière à chaque fois différente. Ainsi, après avoir rassemblé en un « sens fondamental » les formules où s'exprime explicitement le contenu « bergsonien » de certaines notions bien précises, après en avoir mesuré la portée critique et technique par différence avec d'autres doctrines, on ne comprendra pourtant le « sens » de ces notions qu'à travers leur usage intensif, qui reste l'élément même de la pensée de Bergson et peut-être de toute pensée.
Un verbe exprime en français l'un des secrets de notre être et l'une des clés de notre époque maniaco-dépressive : ce verbe, c'est revivre. Il a deux sens que tout paraît opposer. Revivre, c'est en effet renaître, retrouver le sentiment d'être vivant et relié à autrui. Mais c'est aussi se laisser rattraper par « un passé qui ne passe pas » et se replier sur soi-même. Chacun de nous fait cette double expérience, souvent sans le savoir. Il faut pourtant la penser, l'affronter, résister à ce qui nous enferme, accéder à ce qui nous délivre. Inventaire de nos blessures et de nos ressources, diagnostic du moment présent, parcours dans les idées et les œuvres, ces propos renouent avec les actes les plus intenses de notre vie. Un art de vivre, c'est-à-dire de revivre, qui pourrait bien être le seul possible aujourd'hui. Ouverture Revivre ce que l'on n'a pas vécu Je revis Vita nova Revoir, revivre Penser, c'est ruminer La promenade, les méchants Faire revivre pour aider à revivre ? Je te reconnais Le premier coup L'acte libre L'art d'oublier et de renaître ? Revivre sans rechuter Revivre ici-bas L'amour, la reprise Les deux bouts de la mèche « Re » La guérison n'est pas un retour Le bandage psychique Réminiscence ou création ? Ce que l'on revit Déjà vu, déjà revécu Pourquoi on se souvient du malheur « Il n'aurait fallu/ qu'un moment de plus/ pour que la mort vienne » Revivre in extremis Vouloir tout revivre Revenir à la vie, revenir à soi Poétique du phénix « L'infatigable printemps » Les deux épreuves Vie et mort L'époque et ce qu'elle revit Ce qui n'est pas fini Régression vitale, progrès politique « Condamné à la revivre ? » Usages du traumatisme Mémoire et imagination Reconnaître l'irréparable « Avant-propos » Résilience Nous sommes des vivants Plasticité Survivre, revivre ? Capacités à respecter La révolte et l'ouverture L'ère de Damoclès. Et de Deucalion Toute philosophie cherche un revivre La philosophie « comme manière de vivre » Sur le renouveau Une vie différente Récit ou recette ? « Intact aux yeux du monde » As-tu revécu ? « Je riais joyeusement... » Pour ton anniversaire Le malheur et la joie humaine Rectangle du soin Revivre le soir, revivre le matin Plus d'un revivre Se recréer Vivre et penser comme on separle Je suis, lorsque je revis Conclusion Postface
