Borislav Pekić war ein bedeutender serbisch-montenegrinischer Schriftsteller und politischer Aktivist. Als überzeugter Antikommunist war er Gründungsmitglied der Demokratischen Partei nach der Tito-Ära. Sein Werk zählt zu den größten der Literatur des 20. Jahrhunderts und zeichnet sich durch eine tiefgehende Auseinandersetzung mit politischen und gesellschaftlichen Themen aus.
First published in 1977, this novel of ideas follows Konrad Rutkowski -
professor of medieval history and former Gestapo officer - as he returns to
the scene of his war crimes determined to renounce, or perhaps justify, his
Nazi past.
Zpověď Andrija Gavriloviće (emigranta v západním Německu), kde je obviněn z vraždy. Andrija se přiznal a ted píše doznání pro soud. Popisuje v něm svůj prostý život v Německu a špatné rozhodnutí, která v něm udělal (když třeba zachránil život topícímu se členu SS a pak za to pikal, všichni ho měli za kolaboranta). Opustila ho rodina, okolí se k němu stavělo negativně, dostal výpověď v práci. Přiznání k vraždě, i když se jednalo o nehodu, byla jediná možnost jak se očistit od zrady a zbavit se nálepky kolaborant. Autor zde často používá citáty z Platona, které v některých místech plynule přecházejí v Andrijovu zpověď.
De sa main droite, Popier enregistrait les condamnations, de la gauche, il arrachait de petits morceaux de celle qu'il avait volée, les portait à sa bouche en faisant attention à ce qu'on ne le voie pas et les avalait après les avoir humectés sous sa langue. Puis sa main se glissait à nouveau sous son vêtement, à la recherche d'une autre bouchée. C'est ainsi que Jean-Louis Popier, greffier du tribunal institué par la grande Révolution française, mangea sa deuxième mort. C'était la première qu'il mangeait intentionnellement. Le papier était moins fade que celui de la nuit passée, l'encre ne lui donnait plus la nausée. Les deux matières avaient désormais le goût sucré de sa volonté. L'individu évoqué ici sous le nom de " l'homme qui mangeait la mort " fait partie de la multitude des petites gens dont les manuels parlent peu. Si les historiens de métier voient là une raison de s'en détourner pour se consacrer à ses contemporains plus illustres tels que Danton, Robespierre et Marat, cela ne saura qu'inciter davantage les écrivains, ces profanateurs de tombeaux, à tenter de la sauver de l'oubli.