Kapituliert die Strafjustiz vor der Psychiatrie?
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Die Zahl psychisch kranker Häftlinge steigt in schweizerischen Strafanstalten stetig. Erklärt sich dies aus dem Umstand, dass die Strafbehörden bei ihren Entscheiden vermehrt psychiatrische Gutachten beiziehen? Oder wird ein sozial abnormes Verhalten zunehmend als psychische Erkrankung gesehen? Hat das Verschuldensstrafrecht noch Gültigkeit? Oder wird die öffentliche Sicherheit überbetont? Mit der Folge, dass der Häftling nicht mehr nur seine Strafe abzusitzen hat, sondern auch solange präventiv zurückbehalten wird, bis die Verantwortlichen der Psychiatrie in ihrer Beurteilung davon ausgehen, dass von ihm keine Gefahr mehr droht. Le nombre de détenus souffrant de troubles psychiques augmente continuellement dans les prisons suisses. Cette tendance forte s’explique-t-elle par le fait que les autorités pénales demandent toujours plus d’expertises psychiatriques? Ou un comportement socialement anormal est-il de plus en plus considéré aujourd’hui comme une maladie psychique ? Le droit pénal fondé sur la culpabilité est-il encore valide ? Ou accorde-t-on trop d’importance à la sécurité publique? La conséquence de tout cela est que le détenu ne doit plus seulement purger sa peine, mais qu’il est également maintenu enfermé de manière préventive, jusqu’à ce que les responsables de la psychiatrie estiment qu’il ne représente plus aucun danger.